La chanteuse Mary Lambert interpelle ses fans anti-mariage pour tous
Lesbienne, grosse, militante et terriblement talentueuse, la chanteuse américaine Mary Lambert affirme que sa vie personnelle et son art ne sont pas dissociables.
Depuis le buzz généré par son duo avec le rappeur Macklemore et son acolyte Ryan Lewis, l’hymne au mariage pour tou.te.s Same Love, Mary Lambert continue de chanter, de militer et d’écrire.
La chanteuse américaine, ouvertement lesbienne et activiste body positive contre la grossophobie, est sur le point de publier son second recueil de poèmes, Shame Is An Ocean I Swim Across. À cette occasion, Mary Lambert a accordé une longue interview au site lesbien Autostraddle. Dans cet entretien, l’auteure explique que sa vie personnelle et son art ne sont pas dissociables.
« L’identité des gens est intrinsèquement liée à ce qu’ils créent »
L’artiste raconte raconte notamment qu’elle a, à plusieurs reprises, eu à faire à des « fans » qui lui disaient ne pas être pour l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, mais beaucoup aimer ce qu’elle fait. Sa réponse ? « J’ai vraiment un problème avec les personnes qui essaient de séparer l’art de l’artiste. Je ne pense pas qu’on puisse le faire, et je ne pense pas non plus qu’on devrait. Je pense que l’identité des gens est intrinsèquement liée à ce qu’ils créent et on reçoit un morceau de leur âme lorsque l’on consomme quelque chose qui vient de leur cerveau. Et si vous dites « oh je suis un fan de ce travail mais pas de la personne », certaines personnes le font, ce n’est pas mon cas et je ne souhaite pas que ce le soit. Je me rappelle d’une fois où, après avoir chanté mes chansons, des gens sont venus me dire « on ne croit pas au mariage gay mais on adore ce que vous faites » et je leur ai dit que non, dans ce cas là ils n’aimaient pas mon travail ! Vous ne comprenez pas, c’est intimement lié ! ». Un témoignage qui a valu à Vanessa Pamela, la journaliste d’Autostraddle, un sacré fou rire.
Perçue comme douce – comme le veut le cliché qui entoure les femmes grosses – et plutôt discrète, Mary Lambert nous prouve qu’il n’y a pas besoin d’être la plus extravagante des divas pour remettre les pendules à l’heure avec pertinence et panache.
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