Muriel Robin, nouvelle figure de proue de la lutte contre les violences conjugales
Après avoir incarné le rôle de Jacqueline Sauvage, l'humoriste ouvertement lesbienne use de sa notoriété pour lutter contre les violences conjugales.
Avoir joué Jacqueline Sauvage dans le téléfilm Jacqueline Sauvage : c’était lui ou moi, diffusé ce lundi 1er octobre sur TF1, a bouleversé la comédienne. Muriel Robin, humoriste et actrice ouvertement lesbienne, s’engage haut et fort contre les violences conjugales. Dans un puissant entretien vidéo avec AuFéminin, elle a raconté sa rencontre avec Jacqueline Sauvage, l’impact de ce rôle sur sa vie, et les raisons de son engagement contre les violences familiales, et plus particulièrement celles faites aux femmes.
Non contente de livrer ce témoignage fort, devenu viral, en vidéo, Muriel Robin a décidé d’user de sa notoriété pour provoquer une mobilisation de grande ampleur. Elle appelle en effet au rassemblement ce samedi 6 octobre à 14h, devant le Palais de justice de Paris, et invite toutes les personnes souhaitant se rallier à la cause d’en faire de même partout en province, n’oubliant pas de préciser pour les néophytes du militantisme qu’il faut bien penser à demander l’autorisation à la préfecture concernée au préalable.
Muriel Robin interpelle Emmanuel Macron sur les violences conjugales
Muriel Robin a également lancé une pétition afin de « sauver celles qui sont encore vivantes », rappelant qu’en France, une femme meurt tous les trois jours des coups de son compagnon, ou ex-compagnon. 87 autres personnalités publiques, dont Roselyne Bachelot, Stéphane Bern, Clémentine Célarié, Marc-Olivier Fogiel, Alex Lutz, Kad Merad, Pierre Niney, Pierre Palmade, Vanessa Paradis ou encore Line Renaud ont joint leurs voix à la sienne
Les revendications exprimées dans le texte d’appel à signature ? Une formation des autorités à l’accueil et l’écoute réelle des victimes de violences conjugales, un solide plan d’hébergement d’urgence pour ces dernières, un système de prise en charge des agresseurs pour les « soigner » (sic) et une refonte de la loi sur la légitime défense. Lancée le 1er octobre, la pétition a déjà récolté près de 451 000 soutiens quant l’objectif fixé était de 400 000 signatures. Elle sera transmise à Emmanuel Macron à l’issue des rassemblements.
Violences conjugales : la mobilisation ne fait que (re)commencer
Sur Facebook, plus de mille personnes ont annoncé prendre part au rassemblement lancé par Muriel Robin, et plus de 4 000 encore ont coché la case « peut-être ». Nul doute que ce mouvement d’ampleur n’est pas prêt de s’éteindre, entre le premier anniversaire de la vague féministe #MeToo contre le harcèlement les violences sexuelles, et l’approche du grand rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles prévu partout en France le 24 novembre prochain.
Cette manifestation est organisée par le regroupement d’activistes féministes de différentes bords intitulé Nous Toutes la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Elle suscite quelques doutes dans la communauté LGBT+. En effet, plusieurs militant.e.s ont exprimé leur malaise de marcher aux côtés d’individus et organisations abolitionnistes ou ayant tenu des propos islamophobes, voire racistes, déplorant également un discours qui semble, pour l’instant, plutôt hétéronormé.