Déferlante de soutien pour les photos de famille de cet homme trans sur les réseaux sociaux

Gabriel Santos est un homme trans brésilien qui vient de faire sensation sur les réseaux sociaux, à sa grande surprise. Cet été, il est allé à la plage avec ses sœurs et sa mère et il a profité de l’occasion pour refaire un cliché à l’identique d’une photo prise au même endroit, 18 ans plus tôt.

En partageant le montage des deux portraits de famille, il était loin d’imaginer l’ampleur des vagues de réactions que son post Facebook allait produire. « Nous étions à la plage lorsque l’idée a été proposée. C’était spontané et pas nécessairement destiné à montrer ma transition », a-t-il expliqué au site d’information Bhaz. Pourtant, la publication caracole désormais à 42 000 likes, 1 400 commentaires et 141 000 partages.

« Je suis fier de qui je suis »

La plupart des réactions sont bienveillantes et joyeuses, mais au milieu de cet enthousiasme se sont aussi glissés des propos transphobes. À ces internautes-là, le jeune homme de 25 ans leur souhaite de « constater que ce sont les différences qui rendent nos existences uniques et spéciales », rapporte le site Catraca Livre. « Je suis un homme qui a un vagin et je ne l’ai jamais nié. Et je n’ai pas honte non plus. Certains pensent que se moquer de moi va me diminuer ou me secouer, mais je dis non. Je suis fier de qui je suis », a-t-il ajouté, précisant qu’il n’est pas utile de s’inquiéter pour lui.

Gabriel Santos a raconté à Rio Gay Life qu’il était en effet très bien entouré : « Ma famille m’a toujours soutenu dans tous mes choix. Bien qu’ils ne m’aient pas compris au début, ils m’ont juste respecté et accompagné. Ensuite, les choses se sont faites naturellement. Ils ont pu suivre les changements progressivement, les assimiler et s’habituer ».

D’ailleurs, la vraie star de cet avant-après, c’est la mère de Gabriel, si l’on en croit les internautes de Twitter. En effet, pour ironiser sur la transphobie présente dans les commentaires et partages sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes ont repartagé le photo-montage en insistant sur le fait que la mère de famille n’avait pas pris une ride en 18 ans, et que c’était bien ça, le véritable « choc » de l’image.

Bien qu’il déclare ne pas vouloir changer d’activité ou se rendre porte-parole des luttes trans au Brésil, tout en appréciant le fait de pouvoir participer aux représentation collectives des transidentités, ce masseur de profession a profité de ses interviews pour parler des parcours des personnes trans au Brésil. Gabriel Santos raconte en effet s’être rendu au Venezuela pour sa mastectomie ainsi que pour son hystérectomie pour des questions de coût, mais aussi de bienveillance du corps médical : « J’étais seul et le personnel a pris soin de moi comme un fils ».