Nantes : à peine repeintes, les Marches des fiertés sont de nouveau vandalisées

Leur remise en état n’aura pas duré deux jours. Plus de 200 personnes s’étaient retrouvées le 8 septembre dernier pour remettre en état les marches arc-en-ciel peintes en juin, à l’occasion de la Pride 2018 sur un escalier menant au cours des 50 Otages. Elles avaient été aspergées de peinture blanche quelques jours seulement après leur installation. Rebelotte dans la nuit du 9 au 10 septembre, un ou une homophobe a répandu sur les marches fraichement repeintes un liquide noir, probablement de l’huile de vidange.

Noé Parpet, président de Nosig, le centre LGBTI de Nantes, a très rapidement condamné cet acte de vandalisme. « L’homophobie n’a pas sa place dans nos rues, ni dans nos vies », a-t-il tweeté. Il a porté plainte au nom de son association et a transmis aux autorités les diverses menaces de dégradation qui avaient été formulées sur les réseaux sociaux.

La maire de Nantes Johanna Rolland a également fait part de son indignation et a promis que la ville interviendra au plus vite pour effacer les dégradations afin de restaurer ce « symbole de l’égalité ». « Nous ne transigeons pas avec les valeurs et nous refusons l’intolérance et toutes formes de violence », a-t-elle écrit, toujours sur Twitter.

Ce type d’acte homophobe semble malheureusement être monnaie courante à Nantes. La vitrine de Nosig a été caillassée a de nombreuses reprises ces dernières années. Est-ce la goutte d’huile qui fait déborder le vase ? Certains militant.e.s se sont dit prêt.e.s à repeindre les Marches des fiertés chaque jour s’il le faut pour faire respecter la diversité.