Le Danemark autorise les gays à donner leur sang, mais l'égalité n'est pas encore là
Le pays scandinave fait mieux que la France, qui demande aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes de s'abstenir un an.
Le Danemark y est presque. Le pays vient d’annoncer que les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes ne seront plus exclus du don du sang, et ce dès 2019. D’après le média CPH Post, les hommes gays et bis pourront donc donner leur sang après une période d’abstinence de 4 mois, ou sans délais s’ils sont « dans une relation monogame ».
L’annonce a été faite la semaine dernière par Ellen Trane Nørby, la ministre de la Santé du pays. Le but ? Faire en sorte que le système de don du sang danois « prenne mieux en compte l’égalité ».
« L’autorité [de la sécurité des patients] a trouvé un modèle qui est sécurisé et nous l’incorporerons au Danemark », a expliqué Ellen Trane Nørby. « Tous les mécanismes de sécurité de notre système sont construits sur la confiance et nous testons également le sang grâce à des tests avancés. »
En France, le don du sang est autorisé pour les hommes homosexuels et bisexuels, mais après une période d’abstinence d’un an. Une situation décriée par les associations depuis de nombreuses années. Et si avec cette décision, le Danemark se rapproche un peu plus de l’égalité dans le don du sang entre les hétéros et les personnes LGBT+, celle-ci n’est pas parfaite.
Pour les personnes ayant des relations sexuelles avec des personnes du sexe opposé, le délais de carence de quatre mois n’existe que si il y a eu prise de risque. Une personne hétéro n’a donc pas d’obligation a être en couple, et d’être monogame pour faire un don.
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