Énième scandale pédophile dans l'Église catholique : la grande coupable est...
... la « culture de l'homosexualité » au sein du Vatican, bien sûr. Pot (bien) pourri des horreurs homophobes entendues à l'occasion de ces nouvelles révélations.
Voilà deux ans que les citoyen.ne.s du grand jury de Pennsylvanie épluchaient les archives jalousement gardées depuis plus d’un demi-siècle par une poignée d’évêques de six diocèses des environs de Philadelphie. Seize ans après les incroyables révélations des journalistes du Boston Globe, qui avaient ouvert une brèche dans les secrets d’alcôves et avait été racontées dans le film Spotlight, ce scandale est d’une ampleur toute autre.
En effet, le rapport qu’ils et elles ont rendu il y a deux semaines – qui compte 500 000 pages – met à jour les viols et agressions sexuelles commises par plus de 300 prêtres sur (au minimum) un millier d’enfants. Il révèle surtout l’odieux système qui a jeté les victimes dans le cachot du silence, et qui a permis aux agresseurs de continuer leurs méfaits… de 1940 à nos jours.
Comparaison entre pédophilie, homosexualité et… adultère
Dans une lettre publiée sur internet, Robert Molino, l’un des hommes d’église auditionnés par le grand jury, a indiqué qu’il condamnait les actes de ses collègues, oui. Mais il qualifie surtout ces agressions pédophiles de « presqu’exclusivement homosexuelles » et explique que « l’Église n’a jamais considéré qu’AUCUN de ces actes soient acceptables – ni l’abus sur les enfants, ni la sexualité hors mariage, ni le péché de sodomie (sic), ni le fait que les membres du clergés aient des relations sexuelles tout court, ou qu’ils abusent de leur autorité ».
À supposer qu’il soit possible de penser que l’évêque de Madison n’a pas la moindre idée de ce que signifie le consentement, cette comparaison relève de l’homophobie religieuse qui reste encore à l’abri des encensoirs catholiques.
« L’homosexualité, une tendance qui est désordonnée »
Le 16 août dernier, sur un site communautaire, le cardinal américain Raymond Burke (à vos souhaits) a invité le Vatican à « reconnaître ouvertement qu’il y a un très grave problème avec la culture homosexuelle dans l’Église ». Une culture, explique-t-il qui ne concernerait « pas seulement le clergé mais aussi la hiérarchie et qui mérite d’être purifiée à la racine ». L’homophobe persiste et signe : « [l’homosexualité] est, bien sûr, une tendance qui est désordonnée ».
Il réagissait au limogeage le 28 juillet dernier, de son collègue également vêtu de pourpre, le cardinal Theodore E. McCarrick. Il avait été montré du doigt par les membres du grand jury et avait fait l’objet d’un article dans le New York Times.
Barbarin en place, aucune réaction de La Manif pour tous
Il n’aura pas échappé à certain.e.s internautes que La Manif pour tous et organisations semblables sont restées bien silencieuses après les révélations sur cet énième scandale qui touche au sacro-saint « bien-être de l’enfant ».
Après que le Pape a appelé tous les catholiques à faire la chasse aux prêtres pédophiles, un prêtre de Valence a réclamé la démission du cardinal lyonnais Barbarin, qui, visé pour ses responsabilités dans le cadre d’une affaire de pédophilie dans sa circonscription, avait osé souffler « Dieu merci, les faits sont prescrits ». Une pétition a également été mise en ligne.
-
expat
Les religions toutes sans exception sont uniquement là pour soumettre le peuple. La pédophilie est abjecte et détruit les enfants, et ça n’a absolument rien avoir avec l’homosexualité. Ces connards en soutane me répulse.