Le zoo d'Amsterdam fête la pride avec des visites dédiées à l'homosexualité animale
S'il n'y a que ça pour faire comprendre à certaines personnes que deux femmes ou deux hommes ensemble, ce n'est pas « contre-nature-annnnh »…
« Puisque les animaux homosexuels ne se reproduisent pas, ce comportement peut être perçu comme un paradoxe de l’évolution. Mais il y a déjà 1 500 espèces d’oiseaux et mammifères chez qui cela a été observé, aussi bien chez les mâles que les femelles », annonce l’Artis Zoo d’Amsterdam. À l’occasion de la marche des fiertés de la capitale néerlandaise, la Canal Parade, qui aura lieu ce samedi 4 août dans les rues et canaux de la ville, le zoo propose des visites d’une heure dédiées aux comportements lesbiens et gays dans le monde des animaux.
Ces visites guidées d’une heure ont démarré durant le week-end du 28-29 juillet, et continueront pendant la pride, le samedi 3 et le dimanche 4 août. Centrées sur les comportements homosexuels des lions, des flamands roses, des pingouins, des vautours fauves et macaques japonais, parmi les 1 500 espèces chez lesquelles des relations entre animaux de même sexe ont été observées, elles coûteront aux curieux et curieuses la somme de 21 euros par personne.
Le vendredi 2 juin, le zoo a également prévu une conférence sur la « diversité sexuelle » au royaume animal, facturée 15 euros l’entrée. Charlotte Vermeulen, biologiste du zoo, a expliqué dans un communiqué que « la nature est bien plus diverse en matière de sexualité et de sexe que la plupart des gens pensent. Cette conférence durant la Pride d’Amsterdam est centrée sur les animaux ni mâles ni femelles, qui changent de sexe ou encore ceux dont le sexe ne dépend absolument pas des gènes ainsi que sur les comportements homosexuels chez les animaux. »
« Ben y’a des gouines et des pédés chez les animaux aussi hein » : l’argument qui marche, mais qui énerve
Si le fait de souligner que des milliers d’espèces animales ont elles aussi des pratiques non hétérosexuelles est en général efficace pour rabattre le caquet des adeptes du fameux « c’est contre nature-anh », et que l’on adore les histoires d’animaux en couples (et familles !) lesbiens et gays… c’est un argument qui a tendance à énerver les personnes les plus militantes des cercles LGBT+. Et après tout, on pourrait bien être les seules créatures à avoir des relations « non-reproductives » sur Terre, serait-on condamnables par la majorité cishétéro pour autant ? Vous connaissez déjà la réponse.
Entre le prix de l’entrée pour la visite guidée et la conférence, et les questionnements éthiques qui se font de plus en plus fort sur le concept même des zoos, voilà de quoi nuancer notre enthousiasme pour cette initiative. On envie tout de même les enfants (petits et grands) qui prendront part à cette aventure arc-en-ciel, et on espére que ceux-ci prendront vite la relève pour reprendre les adultes qui tiennent des propos LGBTphobes… dans tout ce qu’ils ont d’insensé.