Le député LREM Matthieu Orphelin fait son coming out médiatique

Visibilité. Le député La République En Marche (LREM) Matthieu Orphelin a profité d’un interview accordée à nos confrères et consœurs de Têtu pour faire son coming out médiatique. « Je suis moi-même gay mais j’ai la chance de vivre dans un pays où les droits des personnes homosexuelles sont respectés », répondait à une question concernant un amendement qu’il avait déposé lors du vote de la loi Asile-immigration. Celui-ci visait à exclure certains pays LGBTphobes de la liste des pays sûrs inclut dans la loi. Voyant son amendement retoqué, Matthieu Orphelin s’était abstenu lors du vote de la loi controversée.

L’élu de la 1ère circonscription du Maine-et-Loire explique au site d’actu que son orientation sexuelle « n’est pas un secret » pour les personnes le côtoyant. Mais Matthieu Orphelin explique ne pas avoir eu le temps d’évoquer publiquement son homosexualité. « Je le fais aujourd’hui car je pense qu’il est important que, dans la politique, comme dans le sport ou tous les autres milieux, on puisse en parler simplement, pour que cela devienne, d’une certaine manière, banal », explique-t-il.

Matthieu Orphelin rejoint donc ses collègues macronistes Laurence Vanceunebrock-Mialon et Raphaël Gérard, eux aussi sorti.e.s du placard cette année. Une démarche importante, selon le député : « des représentants d’association LGBT m’ont redit récemment, dans un contexte de recrudescence des actes homophobes, que ces enjeux de visibilité restaient toujours aussi essentiels et qu’il serait utile que je le sois à mon tour ».

L’ancien membre d’Europe Écologie-Les Verts explique qu’il sera « fier de l’avoir fait » si ce coming out peut aider « ne serait-ce qu’une seule personne ». «  J’en parle une fois, et positivement, car être gay ne devrait jamais poser de problème à personne », conclut-il.

Matthieu Orphelin profite de son entretien avec Têtu pour revenir sur l’ouverture de la PMA à toutes les femmes. « Je ne suis pas devin mais je pense que nous voterons sans problème ce texte », explique-t-il, tout en balayant les atermoiements du gouvernement sur la question et la confusion autour de la proposition de loi du député Guillaume Chiche.

Si l’homme politique reconnait un certain flou autour des dates, il l’assure, la PMA sera votée dans les « mois qui viennent ». Et de répondre aux impatients et impatientes, qui font remarquer que la promesse traine depuis 2012, que la majorité n’est au pouvoir que depuis un an, et donc que le « job » sera fait « dès le début du mandat ».