Royaume-Uni : 79 % d'hétéros prêt.e.s à agir en cas d'agression LGBTphobe

Selon une nouvelle étude Ipsos Mori, 4 personnes sur 5 seraient prêtes à intervenir si elles assistaient à une agression verbale LGBTphobe au Royaume-Uni. Ce sondage, commandé par la marque de produits de beauté masculins Harry’s, a été lancé dans l’optique d’en savoir plus sur le rôle d’allié.e.s des hétéros en vers les personnes LGBT+.

Quatre cinquièmes d’allié.e.s hétéros ?

Parmi les 79 % de répondant.e.s (sur 2 251 personnes en tout) à affirmer leur volonté d’agir en cas d’insultes ou moqueries homophobe, lesbophobe ou transphobe, 52 % ont déclaré être prêt.e.s à se mouiller directement si ils ou elles se sentaient en sécurité pour pouvoir le faire. Les 48 % restants préféreront appeler la police.

Bien que ces chiffres semblent optimistes, voire rassurants, on ne peut s’empêcher de se demander (pas bien longtemps, on a une vague idée) ce qui motive une personne hétéro sur cinq à ne pas s’interposer en cas de propos homophobes tenus à des personnes concernées en leur présence… Et puisqu’au moins 53 % des personnes LGBT+ de résidant en France ont subi ou subiront une agression en raison de leur identité de genre ou leur orientation sexuelle au cours de leur vie (avec une augmentation de 15 % des actes LGBTphobes en 2017 par rapport à 2018), il serait intéressant d’avoir une étude similaire en France. Le journaliste Lee Kynaston, qui a participé à l’élaboration de l’étude, a confié au Gay Times : « Oui, il y a encore beaucoup de travail a mener vers l’égalité, l’inclusivité et la fin de l’homophobie. Mais ce que montre ce sondage, c’est qu’en 2018, les personnes hétérosexuelles ont désormais plus de chances d’être des alliées que des ennemies ».

Cette recherche Ipsos britannique a également mis en lumière le fait que 73 % des personnes LGBT+ souhaiteraient que plus d’entreprises mettent en place des systèmes « d’allié.e hétéro » afin de mettre fin aux comportements LGBTphobes au travail. 55 % des femmes hétéros interrogées, et 41 % des hommes hétéros sondés pensent également qu’il s’agit d’une bonne stratégie.