Pride d'Istanbul : 1 000 personnes dans les rues malgré l'interdiction
Hier, près d'un millier de manifestant.e.s LGBTI+ ont défié l'interdiction de la Marche des Fiertés d'Istanbul. La police est intervenue avec brutalité.
Istanbul fière. Ce dimanche 1er juillet 2018, la Pride d’Istanbul a rassemblé plusieurs centaines de personnes – environ mille selon les estimations – près de la place Taksim et de l’avenue Istiklal, malgré l’interdiction de l’évènement « pour des raisons de sécurité »… pour la quatrième année consécutive.
Une immense bannière aux couleurs de l’arc-en-ciel a été déployée et un discours militant en faveur des droits LGBTI+ a eu le temps d’être prononcé avant l’intervention de la police. Il faut dire que la Marche stambouliote version 2018 se déroulait dans un contexte spécial, seulement quelque jours après la victoire du président ultra-conservateur Recep Tayyip Erdoğan aux élections legislatives et présidentielles. Si la Turquie ne criminalise pas l’homosexualité, et se démarque encore (un peu) d’autres pays de la région en terme d’acceptation des personnes LGBT+, les associations locales dénoncent depuis plusieurs années une régression sur les droits LGBT+.
Rapidement, les forces de l’ordre ont dispersé le rassemblement d’activistes et ses drapeaux rainbow, trans et intersexe à grand renfort de balles de caoutchouc, de bombes lacrymogènes et de canons à eau.
Selon Amnesty International, 11 manifestant.e.s auraient été arrêté.e.s. L’association de défense des droits humains réclame leur libération auprès du gouvernement turc.
Face à cette violente répression, le soutien international s’est exprimé sur les réseaux sociaux.
Dans un communiqué publié le jour même, les militant.e.s qui ont organisé cette Marche des Fiertés de résistance à Istanbul ont tenu à interpeller, prévenir, même, le gouvernement turc : « Nous sommes déterminé.e.s à dépasser les limites, et nous n’allons pas partir ».
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