Paris : les passages piétons arc-en-ciel à nouveau recouverts de tags homophobes
Les bandes de couleurs ont à nouveau été recouvertes de peinture. Cette fois les inscriptions parlent de « dictature LGBT ». Preuve que l'homophobie est toujours bien vivante dans la capitale française.
À peine ont ils été rendus permanents qu’ils sont à nouveau dégradés. Les passages piétons arc-en-ciel du Marais ont encore été défigurés dans la nuit de jeudi 28 juin. Les bandes de couleurs, peintes le 14 juin sur le croisement entre la rue des Archives et la rue de la Verrerie, ont en effet été recouvertes de deux messages indiquant « Hidalgo dégage » et « Dictature LGBT ».
Contactée par Komitid, la Mairie de Paris indique avoir l’intention de déposer une nouvelle plainte dans les prochains jours et ajoute que les services de voirie ont été prévenus ce matin et devraient intervenir rapidement pour effacer les tags. Sur Twitter, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est indignée des dégradation et a promis que « cette homophobie ne restera pas impunie » ajoutant que le Procureur de la République serait saisi.
De nombreuses voix s’élèvent depuis ce matin pour condamner ces nouvelles dégradations. « Ces tags homophobes sont à l’image de toutes les discriminations et des violences que subissent les LGBTQI partout en France et dans le monde : nous les combattrons sans relâche », a notamment remarqué David Belliard, le président du groupe écologiste au Conseil de Paris.
Sur Facebook, l’association Caélif Etudiants LGBT explique « nous refusons de vivre dans la peur et de nous cacher, demain nous marcherons fièr.e, nous danserons et chanterons pour défendre nos droits ». D’autres, comme l’auteur de bande-dessiné Quentin Zuttion qui tire un triste constat sur Twitter : « Les LGBTphobies persistent en France, voilà. Nous, on le savait déjà, au moins maintenant vous aussi ». Et de rappeler que les drapeaux c’est bien, mais que les personnes LGBT+ « attendent des lois ».
Un acte loin d’être isolé
Une dégradation homophobe qui intervient seulement deux jours après un acte similaire. Les passages avait en effet été recouverts de peinture blanche mardi 26 juin, accompagné du message « LGBT hors de France ». Un rappel que les homophobes ne dorment jamais, et que les LGBTphobies persistent, même en plein coeur de la capitale française.
Les dégradations avaient été rapidement dénoncées par de nombreux et nombreuses politiques et personnalités. Anne Hidalgo, avait alors annoncé son intention de rendre permanentes ces peintures.
Cet acte est loin d’être isolé. L’escalier arc-en-ciel de Nantes a lui aussi été repeint en blanc, quelques semaines après qu’à Paris la plaque commémorant les assassinats de Bruno Lenoir et Jean Diot a été vandalisée. Il y a quelques jours après que les locaux de Quazar aient été recouverts d’inscriptions insultantes à Angers.
Ce papier, publié initialement ce matin, a été mis à jour pour intégrer les réactions de la Mairie de Paris et d’internautes.
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