La Marche des fiertés sert-elle encore à quelque chose ?
C'est devenue une institution. Chaque année, la Marche des fiertés parisienne réunit des centaines de milliers de personnes. Mais en évoluant, la Pride est-elle devenue moins politique et revendicative ? Komitid a donné la parole aux concerné.e.s pour débattre du sujet.
La Marche des fiertés ? Oui, évidemment… mais pourquoi ? De manifestation ultra-contestataire à ses débuts en 1977 à fête des fiertés, la Pride parisienne version 2018 est devenu un rendez-vous institutionnalisé qui réunit chaque année près de 500 000 personnes. Reste qu’on ne marche pas pour les mêmes raisons aujourd’hui qu’il y a 40 ans. Et que les mots d’ordre et revendications officielles ne sont pas forcément partagées par tout le monde. D’après notre sondage Ifop publié ce jour, une majorité des Français.e.s pensent que les Prides ont permis à l’égalité des droits de faire son chemin. Mais ce moyen d’action est il encore pertinent aujourd’hui ? N’est-il qu’une excuse visant, comme certain.e.s le disent, à mieux invisibiliser les personnes LGBT+ le reste de l’année ? Quelle place offre-t-il pour le militantisme plus radical ? Pour en débattre, Komitid a posé des questions à trois premiers et premières concerné.e.s : Clémence Zamora-Cruz, porte parole de l’inter-LGBT (qui organise la marche parisienne chaque année), Gwen Fauchois, activiste gouine à l’origine de la Pride de Nuit ainsi que Massimo Prearo, historien à l’Université de Vérone et spécialiste des…
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