Plus de la moitié des personnes LGBT+ ont déjà subi au moins une agression LGBTphobe
Un sondage révèle la persistance des LGBTphobies en France qui continuent à générer insultes, moqueries, agressions et discriminations.
53 % des personnes LGBT+ confient avoir déjà vécu une agression verbale ou physique en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Voilà le terrible chiffre, qui hélas ne nous surprend même pas, révélé aujourd’hui par un sondage de l’Ifop réalisé pour l’Observatoire LGBT+ de la Fondation Jean-Jaurès, avec le soutien de la Dilcrah, à quelques jours de la Marche des fiertés de Paris.
Au sujet de ce sondage réalisé auprès de 994 personnes gays, lesbiennes, bisexuelles et trans, sur un échantillon représentatif des résident.e.s de France de 12 137 personnes en tout, Denis Quinqueton, co-directeur de l’Observatoire et ex-président de l’asso Homosexualité et Socialisme a confié à Franceinfo qu’il « ne s’attendait pas à ce que ce chiffre soit aussi élevé ». Pourtant, le bilan annuel de SOS homophobie révélait déjà il y a quelques semaines, cinq ans après l’ouverture du mariage à tous les couples, une augmentation de 5 % des actes LGBTphobes en 2017.
Pour 16 % des personnes LGBT+ agressé.e.s, leur agression a eu lieu au cours de l’année écoulée
Parmi plus de la moitié des personnes concernées interrogées par l’Institut français d’opinion publique, ce sont les « moqueries désobligeantes ou propos vexants » qui reviennent le plus souvent, chez 33 % des sondé.e.s. Ensuite viennent les insultes, qui représentent 28 % des agressions à caractère LGBTPhobe, puis 21 % de « vols, dégradations ou destructions de biens personnels », 20 % de « menaces d’agression », 18 % de menaces d’outing et 17 % de violences physiques.
Du côté des discriminations LGBTphobes, 33 % des personnes questionnées lors du sondage indiquent en avoir vécu dans diverses situations sociales. Pour 25 % d’entre elles et eux, cela s’est produit dans un cadre professionnel. 21 % des sondé.e.s rapportent également avoir vécu ces situations de la part du corps enseignant. 19 % des interrogé.e.s déclarent que c’était de la part de la police. Pour la même proportion, cela s’est produit dans des lieux dédiés aux activités sportives et pour 18 % c’est arrivé lors d’une recherche de logement. Sans oublier les cafés et les bars, où 18 % des concerné.e.s disent avoir été discriminé.e.s en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Les représentant.e.s du corps médical auraient perpétré 17 % des discriminations LGBTphobes rapportées par le sondage.
Voilà du grain à moudre pour toutes ces personnes, le plus généralement non-concernées, qui nous disent que depuis l’obtention du mariage pour tou.te.s, il n’y a plus de LGBTphobie en France… c’est aussi une raison supplémentaire pour aller pavoiser et finir ce mois des fiertés avec flamboyance !
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