Centres de rétention « premier âge » au Texas : la journaliste Rachel Maddow craque à l'antenne
« Des petits enfants sont détenus », la journaliste Rachel Maddow quitte l'antenne en évoquant les enfants séparés de leurs parents et détenus dans des centres spécialisés au Texas.
Depuis quelques jours aux États-Unis, la crise de l’accueil des personnes migrantes atteint des sommets en appliquant à la lettre la « tolérance zéro » prônée par Donald Trump. Ainsi, depuis avril, près de 2 000 enfants ont été séparé.e.s de leurs parents après avoir passé les frontières américaines. Les enfants sont envoyé.e.s dans un centre, les parents dans un autre pour être ensuite expulsé.e.s.
La photo d’une petite fille de deux ans en larmes, prise par le photo-journaliste John Moore, avaient fait la Une de la presse américaine en montrant la cruauté de la situation. Près de 12 000 mineur.e.s non accompagné.e.s seraient actuellement détenu.e.s dans des centres.
Le New York Post a publié hier un enregistrement insoutenable provenant de l’un de ces centres, destinés aux personnes migrantes de « tender age » (premier âge). Alors que les enfants originaires d’Amérique centrale et âgé.e.s de 4 à 10 ans, pleurent et appellent leurs parents, les gardes-frontières plaisantent : « c’est un vrai orchestre ici, tout ce qu’il manque c’est un chef d’orchestre ».
Terrassée par l’émotion
C’est dans ce contexte que Rachel Maddow, journaliste star de la chaîne MSNBC et ouvertement lesbienne, a repris en direct hier une information de l’agence Associated Press (AP) expliquant que des bébés avaient été envoyé.e.s dans des centres de rétention spécialisés et que des avocats ainsi que du personnel médical avaient décrit des enfants en larmes dans des aires de jeux.
La journaliste, qui s’est souvent exprimée avec force sur les questions de discriminations, a du rendre l’antenne, terrassée par l’émotion. Elle s’en est ensuite expliquée sur son profil Twitter, sur lequel elle poste depuis des jours et des jours des photos et des articles relatifs à ce sujet :
« Argh, je suis désolée. C’est vraiment mon travail d’être capable de parler à la télévision. Ce que j’ai essayé de faire – et soudainement je ne pouvais rien dire et rien faire, c’était lire ce texte d’Associated Press (…) je m’excuse encore d’avoir un peu craqué. C’était loin d’être le chemin que j’avais choisi ».
Ne vous excusez pas, Madame, en France les journalistes sont tous et toutes resté.e.s bien assis.e.s quand ils et elles ont parlé de l’Aquarius.