Paris : une marche funèbre pour les personnes porteuses du VIH menacées d'expulsion
Les militants et militantes de Aides se sont retrouvées devant l'OFII pour défendre des personnes séropositives étrangères menacées d'expulsion.
Ce sont quelques dizaines de militants et militantes d’Aides qui se sont retrouvées devant l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) à Paris le jeudi 14 juin. Le but ? Protester contre des chiffres alarmants : depuis un an, 23 personnes séropositives ont vu leur demande de titre de séjour pour soins rejetée.
« Ces rejets, assortis d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), sont autant de menaces directes sur leur vie, » explique l’association dans un communiqué. En effet, depuis janvier 2017, c’est l’OFII et non le ministère de la Santé qui est chargé de traiter les dossiers de réfugié.e.s gravement malades. Un changement qu’Aides lie directement à ces 23 refus.
« Nous parlons de personnes venant d’Angola, du Cameroun, du Guyana, de Géorgie ou de Guinée… et qui risquent la mort à brève échéance en cas de retour au pays » explique Aurélien Beaucamp, président de Aides, toujours dans un communiqué. « Cette multiplication des refus confirme ce que nous pressentions : l’Intérieur n’a que faire des impératifs élémentaires de santé publique. Pour l’OFII, un malade étranger reste avant tout un étranger. »
Était donc organisée une marche funèbre « Aux mort-es du Sida, la patrie reconnaissante » puis un die-in, avant de pouvoir s’entretenir avec les responsables de l’OFII. Au final, l’association explique avoir obtenu un rendez-vous avec le président de l’Office ce vendredi 15 mai. On attend toujours une réaction du gouvernement sur le sujet.