Homophobie à Hollywood : pour Rupert Everett rien n'a changé...
Dans une interview donnée à l'AAP, Rupert Everett a de nouveau dénoncé l'homophobie latente à Hollywood et les freins qu'il a pu rencontrer dans sa carrière d'acteur.
Il le clame depuis son coming-out, et pourtant rien a changé sous le soleil de Californie : pour lui, être gay à Hollywood vous rétrograde en catégorie « acteur de seconde zone ».
Cela fait déjà plusieurs années que Rupert Everett regrette l’homophobie ambiante des studios américains, affirmant qu’être gay aux USA « cantonne aux rôles de gay ».
Aujourd’hui, il en a remis une couche dans une interview à l’Australian Associated Press : « il y a eu trois ou quatre grands films dans lesquels le réalisateur et les autres acteurs voulaient que je joue mais où j’ai été complètement bloqué par le studio, juste parce que j’étais gay. Cela arrive, vraiment. »
D’où, selon lui, sa filmographie en dents de scie. Prêt-à-porter, Le Songe d’une nuit d’été, Le Mariage de mon meilleur ami, Shakespeare in Love, la saga des Shrek… Et puis, plus rien, le British fût blacklisté d’Hollywood et dût attendre son retour en Europe pour retrouver le chemin des studios.
Mais parce que ce qui ne tue pas rend plus fort, Rupert Everett positive en glissant que tout cela l’a « forcé à être toujours créatif. Je pense que je ne me serais pas lancé dans l’écriture si j’avais été hétéro, et actif non-stop ».
Résultat, on pourra bientôt voir sur nos écrans The Happy Prince, son premier film en tant que réalisateur-scénariste-comédien, dans lequel il retrace les dernières années de la vie d’Oscar Wilde, aux côtés de Colin Firth et Béatrice Dalle. C’est ce que l’on appelle un joli pied de nez.
- Pierre Palmade, le naufrage d'un humoriste pris au piège de la toxicomanie
- Grand acteur et grand réactionnaire, Alain Delon s'est éteint
- Flamme olympique le 14 juillet : la drag-queen Minima Gesté en porte-étendard de la communauté LGBT+
- Mort de Harry Belafonte, superstar américaine de la chanson et combattant des droits humains
- Sur Twitter, la militante trans pro-Trump Caitlyn Jenner accuse Nike de « wokisme »