Amélie Mauresmo prend position en faveur de la PMA pour toutes

Invitée de Laurent Delahousse dimanche 10 juin sur France 2, Amélie Mauresmo est revenue sur son coming out. L’ex-numéro une mondiale du tennis a en effet confié qu’avec le recul qu’elle a aujourd’hui, elle n’aurait pas parlé de son identité lesbienne comme elle l’a fait en 1999, dans le cadre d’une conférence de presse lors de l’Open d’Australie. « Cela a été une période mouvementée, mais pas de regrets  », a-t-elle dit sur le plateau de 20h30 Le Dimanche, « Peut-être le referais-je d’une façon différente. Oui, je le referais, mais différemment, moins brutalement. Ça, c’est la maturité et l’âge qui parlent. À l’époque, j’ai dix-neuf ans et une grande naïveté, cela n’a pas été facile ».

L’animateur a ensuite abordé avec Amélie Mauresmo l’importance de sa déclaration de l’époque pour la visibilité des personnes LGBT+ en France. Émue, elle a répondu qu’elle n’avait pris conscience de la portée de son coming out que bien après. « Je ne l’ai pas fait pour ça sur le moment. Mais je me suis rendue compte très rapidement que c’était important. »

Ouverture de la PMA à toutes les femmes : « ce projet doit aboutir »

Laurent Delahousse a ensuite abordé la question de la PMA avec la championne de tennis, et icône lesbienne. Rappelant qu’Emmanuel Macron s’était engagé pendant sa campagne présidentielle à ouvrir la PMA à toutes les femmes, il a demandé à Amélie Mauresmo son point de vue sur cette question de société. Rappelant le « bonheur » d’être mère, elle a insisté sur l’importance du choix que permettrait une telle loi pour les femmes. « On ne peut pas refuser ça, finalement, à une femme aujourd’hui », a-t-elle déclaré. « Oui, ce projet doit aboutir ! »

Voilà un soutien visible et important qui n’est pas de trop, à l’heure où le bilan des États généraux de la bioéthique 2018 laisse présager un recul du gouvernement sur l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens et femmes célibataires.