Le nouveau ministre de la Famille italien très « un papa, une maman » qui idolâtre Poutine

La situation a de quoi préoccuper les personnes LGBT+ qui vivent en Italie. Le nouveau gouvernement, nommé jeudi 31 mai, est composé de six ministres de la Ligue du Nord, parti à l’extrême droite de l’échiquier politique italien. À peine nommé, Lorenzo Fontana, nouveau ministre chargé de l’Agriculture, de la Famille et du Handicap, fait déjà beaucoup parler de lui. Fervent défenseur de la « famille traditionnelle », il avait, lors de sa participation à une conférence pro-life (contre l’avortement), parlé d’« une dérive nihiliste et relativiste de la société occidentale ». À ses yeux, la Russie de Vladimir Poutine « est l’exemple que la direction idéologique et culturelle dans une société peut changer. », rapporte le site d’actu LGBT Gay.it.

L’année dernière, face au jugement favorable à l’adoption d’un enfant par un couple d’hommes, Lorenzo Fontana avait déclaré : « Protégeons l’État dans cette tentative de porter atteinte à la famille traditionnelle rendant le pire service à nos communautés, nés et élevés grâce à un modèle familial fondé sur les mères et les pères (…) », rapporte Gay.it. Réaction similaire lorsque la Cour de Florence avait validé un jugement d’adoption par deux hommes : « Cela ouvre un précédent dangereux qui porte atteinte à un droit fondamental des enfants, à savoir celui d’avoir un père et une mère. Il y a beaucoup de couples hétérosexuels qui espèrent pouvoir adopter des enfants en Italie mais qui sont gênés par la bureaucratie et les retards. Le droit d’un enfant est d’avoir un père et une mère, mais la Cour de Florence se concentre plutôt sur l’égoïsme des adultes ».

« Parce qu’elles existent les familles arc-en-ciel ? »

Plus récemment, Lorenzo Fontana a formulé ses volontés concernant la feuille de route qu’il entend suivre en tant que ministre de la Famille. Il a indiqué vouloir soutenir la famille « naturelle », alors que les familles homoparentales « pour la loi n’existent pas », rapporte La Repubblica. Dans une interview accordée au Corriere della Sera, le ministre a été interrogé sur la reconnaissance des familles homoparentales par de nombreux tribunaux italiens, chose à laquelle il a répondu de façon laconique : « Oui, mais une loi n’existe pas à cet égard. (…) S’il n’y a pas de loi, nous devons en déduire ce que cela signifie ». « Comment comptez-vous vous comporter envers les familles arc-en-ciel ? », lui a alors demandé la journaliste. « Parce qu’elles existent les familles arc-en-ciel ? », a-t-il lancé. « Oui, elles existent et sont nombreuses en Italie », a répondu la journaliste. « Mais selon la loi, elles n’existent pas en ce moment. », a balayé le ministre. Un échange lunaire qui a de quoi inquiéter les familles homoparentales italiennes.