Guy Carlier dénonce la grossophobie et l'homophobie du corps médical
Dans sa chronique sur Europe 1, l'humoriste a expliqué non sans émotion à quel point la grossophobie, tout comme bien d'autres oppressions, font des ravages.
La Une de Libération de ce vendredi 1er juin, consacrée aux militantes du collectif féministe Gras Politique, Eva Perez-Bello et Daria Marx (que Komitid a interviewé tout récemment lors de la sortie du livre “Gros” n’est pas un gros mot) ne vous a sûrement pas échappé. Elle n’a pas non plus échappé au chroniqueur radio Guy Carlier.
C’est donc à la grossophobie qu’il a consacré une bonne partie de sa chronique de ce matin sur Europe 1, non sans une bonne dose d’ironie, lui-même ayant été concerné par cette discrimination. « Mon statut physique me donnait une espèce de totem d’immunité sur les vannes sur le physique », s’est-il remémoré avant de devenir soudain plus sérieux (malgré quelques maladresses lexicales…) : « Aujourd’hui je vous le dis : quand tu es gros, de la même façon que quand tu es black (sic), homosexuel ou différent de quelque façon que ce soit, tu es d’une sensibilité extrême. Aux mots qui font mal, aux sourires qui font mal, tu te prends toutes ces putains de blessures à cause du regard des autres. Mais le pire, ce sont les Tartuffe, ceux qui ont besoin d’être rassurés. »
Guy Carlier enchaîne en racontant une anecdote qui démontre que la grossophobie tout comme d’autres discriminations, sont encore vivaces dans le corps médical et encore trop banalisées : « Je connais un toubib qui pendant la visite, sort d’une chambre et en parlant du patient qu’il vient de quitter balance “Lui, c’est une tarlouze, moi je soigne pas les tarlouzes”. Il dit ça pour faire marrer les internes et montrer aux infirmières qu’il n’est pas une tarlouze. Ok, Raphaël, t’es pas une tarlouze, mais t’es un gros con et je plains les tarlouzes qui se font soigner par des cons comme toi. »