Des parlementaires de la majorité signent une tribune en faveur de la PMA pour toutes

« Nous, parlementaires de la majorité, souhaitons rappeler notre attachement à l’extension de la procréation médicale assistée à toutes les femmes, célibataires, en couple hétérosexuel ou en couple lesbien. » Dans une tribune publiée dans Libération, une cinquantaine de parlementaires de La République en Marche, parti de la majorité, ont appelé à la tenue d’un débat « calme et serein, propice à l’écoute et au respect de toutes et tous » en ce qui concerne l’ouverture de la PMA à toutes les femmes.

Discutée dans le cadre des États généraux de la bioéthique, débats citoyens qui se sont tenus entre mi-janvier et fin avril, cette légalisation de la PMA pour tous et toutes devrait s’inscrire dans le projet de loi de révision des lois de bioéthique prévu pour la fin de l’année. « Devrait » car, à entendre la ministre de la Santé, cette possibilité repose non plus sur un rapport, celui du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), mais sur la position émise dans trois rapports différents et attendus prochainement.

Rappelons-le encore et encore, le Président de la République s’était engagé durant la campagne présidentielle à la tenue d’un débat sur cette question. Mais il apparaît désormais que cette question pourrait être éludée si un quelconque rapport venait apporter des réserves. « il s’agit d’un engagement de campagne du président de la République et nous avons été élus pour faire en sorte qu’il soit tenu », ont martelé les parlementaires, rappelant combien les Français.es y sont favorables. « L’extension à toutes de la PMA n’enlèvera aucun droit à personne », ont-ils et elles insisté.

« Hypocrisie »

Les élu.e.s n’ont pas manqué de pointer « l’hypocrisie » des opposant.e.s à cette avancée des droits : « Il faut sortir de l’hypocrisie de celles et ceux qui refusent de voir que la famille a changé et de l’égoïsme de celles et ceux qui s’opposent à l’extension de la PMA pour toutes en niant la frustration, la souffrance, la colère, l’injustice qu’une femme peut ressentir lorsque son corps ne l’autorise pas à devenir mère. » Et de conclure : « Nous sommes convaincus que cette réforme synonyme de progrès social et d’égalité est indispensable. L’égalité de droits ne nuit pas à notre société, au contraire, elle l’élève. »

Un discours encourageant pour les défenseurs.ses du droit à la PMA pour toutes les femmes, mais il faudra être très attentifs.ves quant aux actes, au moment où cette question – brûlante pour beaucoup, disons-le – sera discutée dans l’hémicycle. Nous gardons donc un oeil sur les signataires.