Marche des fiertés dans les rues du vieux Lyon : un soutien précieux pour 2018
La Pride lyonnaise pourra-t-elle enfin emprunter les rues pavées de la vieille ville en 2018 ?
Voilà déjà trois éditions que la Pride de Lyon est privée de passage par la vieille ville en raison d’un feu rouge de la préfecture, « pour des raisons de sécurité ». La cause ? Le vieux Lyon est, au fil des ans, devenu le siège de plusieurs groupes identitaires d’extrême droite comme l’Oeuvre française, le GUD, ou encore le Bastion social (lui-même issu du GUD). Pour la quatrième année consécutive, les militant.e.s LGBT+ lyonnais.es déplorent ce choix politique (qui semble à nouveau être d’actualité pour la Pride 2018) invisibilisant la Marche des fiertés, et laissant à l’extrême-droite tout loisir de s’approprier le Vieux Lyon.
Toutefois, cette année, les organisateurs et organisatrices ont reçu un soutien aussi inattendu que positif : celui du tribunal administratif de la ville ! Comme l’a rapporté Libération, durant l’audience de ce 23 mai, le rapporteur public a demandé l’annulation de l’interdiction partielle décrétée par la préfecture en 2017, imposant une modification de parcours à la manifestation, soulignant une « erreur d’appréciation ». Un bon signe pour l’édition 2018 ? La Lesbian and Gay Pride de Lyon (LGP), qui organise l’événement, n’est pas si optimiste. En effet, la « Marée Populaire » de ce samedi 26 mai – qui était axée sur la lutte contre l’extrême-droite et qui demandait la fermeture du local du Bastion social – n’a pas non plus eu l’autorisation de passer par les rues pavées du Vieux Lyon. Affaire à suivre… et rendez-vous le 16 juin !