Out d'or 2018 : et les nommé.e.s sont...
Les votes sont ouverts ! Les résultats seront annoncés lors de la cérémonie le 19 juin au soir.
Les 18 et 19 juin prochains, l’Association des Journalistes LGBTI (AJL) organise la deuxième édition des OUT d’or, le prix de la visibilité LGBTQI, dont Komitid est partenaire. Pendant deux jours, des événements seront organisés à la Maison des Métallos à Paris. Une conférence-débat sera proposée sur le thème des « fake new » et des discours de haine, lundi 18 juin 2018 à 19h. Le 19 juin, à 20h, se tiendra la cérémonie des OUT d’or qui récompensera les artistes, journalistes et personnalités qui, grâce à leurs actions, accroissent et valorisent la visibilité des thématiques LGBTI (elle sera retransmise en direct sur Facebook).
« Cette deuxième édition a toujours pour objectif de récompenser le travail médiatique qui a servi la visibilité des minorités, explique Clémence Allezard, co-présidente de l’association. Nous avons centré notre sujet sur les fake news en rappelant le fait que pour lutter contre celles-ci et vaincre les stéréotypes, il faut donner encore et toujours la parole aux concerné.e.s. Dans le sillage de la première édition, nous souhaitons par le biais de cette soirée festive et engagée encourager les bonnes pratiques. »
L’année passée, les Out d’or avaient récompensé la Novaïa Gazeta pour son travail sur la Tchétchénie, la personnalité de l’année choisie par le public était Adrián de la Vega, la rédaction engagée était l’Union-L’Ardennais pour son « mur de la honte » et le prix de la Création Artistique avait récompensé ex-aequo les films 120 battements par minute et Ouvrir la voix.
Roulement de tambour pour les nommé.e.s des Out d’or 2018…
Les nommé.e.s pour la personnalité de l’année (pour voter c’est ici !)
Édouard Louis, pour ses prises de position engagées à l’occasion de la parution de Qui a tué mon père (Seuil) en mai 2018.
Paul B. Preciado, pour sa chronique “Interzone” dans Libération, notamment sa Lettre d’un homme trans à l’ancien régime sexuel en janvier 2018.
Inès Rau, première “playmate” trans à la une de Playboy en novembre 2017.
Océan, pour son coming out trans en mai 2018, sur notre site.
Constance Debré, pour son coming out et la parution de “Play boy” (Stock) en janvier 2018.
Jonas Ben Ahmed, Premier acteur trans dans une série française grand public (Plus belle la vie, France 3) depuis mars 2018.
Olly Plum, Travailleur du sexe et performeur, pour son coming out trans en mai 2018.
Le coup de gueule de l’année
Médecin généraliste dans le sud de la France et romancier, Baptiste Beaulieu est très actif sur les réseaux sociaux. En mars 2018, il a notamment signé une tribune dans L’Obs qui tord le cou aux préjugés concernant l’existence d’un supposé « lobby LGBT », restituant l’action des associations LGBTI pour les jeunes homosexuel·le·s discriminé·e·s. « J’ai fait témoigner le ‘lobby LGBT’, celui qui m’a permis de ne pas mourir », écrit-il.
Sociologue trans, Sam Bourcier est un habitué des prises de position fermes et engagées. En février 2018, lors du débat Transgenres, parcours de combattant-e-s dans l’émission Grand écran (LCP), il s’est insurgé contre la médicalisation systématique des personnes trans et non-binaires.
Journaliste et chroniqueuse, Émilie Mazoyer est une alliée des luttes des minorités LGBTI. Dans son émission Shuffle (Europe 1), elle a, en septembre 2017, pris fermement position contre la censure des affiches du film Nos Années folles à Senlis.
Militante infatigable pour les droits des trans, Giovanna Rincon est notamment apparue en mars 2018 dans une vidéo du Huffington Post qui dénonce avec vigueur un sujet encore trop ignoré par les médias : l’insécurité des femmes transgenres dans l’espace public.
Humoriste bien connue des Français·e·s, Muriel Robin s’est insurgée, sur le plateau de C à vous (France 5), en mars 2018, contre le déversement haineux et lesbophobe dont sa compagne, Anne Le Nen, et elle-même ont fait l’objet.
Les nommé.e.s pour l’enquête ou le reportage de l’année
Des intrus en politique. Femmes et minorités : dominations et résistances, d’Aude Lorriaux et Mathilde Larrère (Éditions du Détour)
Janvier 2018
Le malaise des patients LGBTI chez le médecin de Marie-Violette Bernard et Louise Hemmerlé (franceinfo)
1er mars 2018
À Nice, la Manif pour tous accapare les débats sur la PMA, de Louise Fessard (Mediapart)
1er mars 2018
Vieillir avec le VIH : des seniors séropositifs racontent leur quotidien de Marie Slavicek (Le Monde)
1er décembre 2017
Être femme et gay au Sénégal : les lesbiennes cherchent leur place, de Sarah Elzas (RFI)
29 juin 2017
L’enfer des prisons égyptiennes pour les gays et trans, de Martin Roux (Slate)
3 janvier 2018
Homos en quête d’asile : tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, d’Anne Laffeter (Les Inrockuptibles)
1er mai 2018
Les nommé.e.s pour le documentaire de l’année
Quand la création raconte le sida, de Didier Roth-Bettoni (France culture), Réalisé par Nathalie Battus, Diffusé du 9 au 12 avril 2018 dans LSD (La Série documentaire)
Chasse à l’homme en Tchétchénie, d’Élise Menand, Philippe Maire et Benoît Sauvage (France 2), Diffusé le 23 novembre 2017 dans Envoyé Spécial
Il était une fois la PMA et Coming In, d’Élodie Font, Diffusés respectivement du 25 janvier au 21 février 2018 sur Cheek Magazine et le 17 mai 2017 sur Arte radio
Pourquoi nous détestent-ils, nous les homosexuels ? d’Olivier Nicklaus et Gurwann Tran Van Gie (Planète+), Diffusé le 4 décembre 2017 dans le cadre de la deuxième saison de “Pourquoi nous détestent-ils ?” et jusqu’au 6 juin sur Planète +
L’Autre mère, de Mathilde Guermonprez (Arte radio)
Les nommé.e.s pour la presse étrangère
BBC Scotland – The Social (Royaume-Uni)
La chaîne a diffusé en avril 2018 le film du jeune Sean Lìonadh intitulée Le moment d’aimer – L’homophobie en 2018 (« Time for love – Homophobia in 2018 »).
Le 26 avril 2018, le journal madrilène a publié la vidéo Journée de la visibilité lesbienne : 26 femmes font face (« Día de la visibilidad lésbica : 26 mujeres dan la cara »).
Nommée présentatrice sur la chaîne TV Kohenoor News en mars 2018, Marvia Malik est devenue la première femme trans à occuper une telle fonction au Pakistan.
Site d’enquête russe basé en Lettonie pour fuir la censure, Meduza a publié en novembre 2017 l’enquête de Mikhail Danilovich intitulée Il n’était pas digne d’être un homme (« He wasn’t worthy of being a man »), soulignant la bienveillance de la justice russe envers les meurtriers d’homosexuels.
Olympic Channel (basée à Madrid)
La web TV du Comité international olympique a diffusé en juin 2017 la série Identify, consacrée à cinq athlètes trans.
Cette web-radio LGBTI tunisienne, à l’antenne depuis décembre 2017, est la première du genre dans le monde arabe.
Les nommé.e.s pour la rédaction engagée
France info, Libération, Rue89 Lyon-hétéroclyte, Brut et RTL Girls
Les nommé.e.s pour le dessin engagé
Les nommé.e.s pour la création artistique
Bed Work et Haunted Lives, de Soufiane Ababri
Cure, d’Eddy de Pretto
Plaire, aimer et courir vite et Ton Père, de Christophe Honoré
Fiertés, de Philippe Faucon
Phia Ménard (metteuse en scène)
Aria, d’Emilie Jouvet
Un Couteau dans le coeur, de Yann Gonzalez
Les nommé.e.s pour le sport
En cette année des Gay games à Paris, l’AJL a décidé de créer cette rubrique : « Un Out d’or n’est pas de trop pour en inciter d’autres à montrer qu’on peut être un.e athlète de haut niveau et être LGBTI ».
Amandine Leynaud et Alexandra Lacrabère (handball)
Marinette Pichon (football)
Sandra Forgues (canoë)
Yoann Lemaire (football)
Les nommé.e.s pour la chaîne YouTube
Les votes sont ouverts… et les paris aussi !
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