« Solo: A Star Wars Story » : les scénaristes annoncent la pansexualité de Lando Calrissian, mais internet n'est pas dupe

Ascenseur émotionnel (et intergalactique). À la question du Huffington Post américain « Lando Calrissian est-il pansexuel ? » le co-scénariste du spin off Solo : A Star Wars Story Jonathan Kasdan a répondu « Je pense que oui ». De quoi faire hurler de joie le fandom queer de Star Wars, qui spécule sur la question depuis la sortie de la bande annonce du spin-off centré sur Han Solo, autour d’une scène entre Lando et Han qui laisse la porte à de plaisantes interprétations…

À des années-lumière de vraies représentations LGBT+ dans Star Wars ?

Dans la suite de l’interview, le scénariste confirme nos pires craintes par un conditionnel des plus catégoriques : « J’aurais adoré intégrer un personnage plus explicitement LGBT dans ce film. Je pense qu’il est temps ». Tout en admettant qu’il est l’heure d’avoir un personnage ouvertement queer dans Star Wars, il affirme que ce ne sera pas le cas dans ce film. Et puisque les attentes quant à un autre spin-off, consacré à Lando Calrissian lui-même, ont été tuées dans l’oeuf par un « ce n’est pas d’actualité pour le moment » asséné par Kathleen Kennedy, présidente de Lucasfilm… on peut bel et bien qualifier ces déclaration de queerbaiting. Car draguer le public LGBT+ avec le mirage d’un contenu non-hétéro, sans intention aucune de se mouiller pour autant, est bien le nom de cette pratique très commode, à quelques jours de la sortie du film.

Le fandom arc-en-ciel de la saga n’a pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux, faisant immédiatement le lien avec le Dumbledore Gate de J.K. Rowling, autre flagrant exemple de queerbaiting.

Maintenant que l’on a la certitude de n’obtenir qu’une bromance sauce « no homo » dans Solo, comme pour Finn et Poe dans la troisième trilogie principale, il ne reste plus qu’à espérer (preuve s’il en est que le queerbaiting marche), que le spin-off dédié à Lando en bonne et due forme voie finalement le jour dans les années à venir.

En attendant, force est d’admettre qu’il nous tarde tout de même de découvrir Donald Glover –dont l’alter égo musical Childish Gambino nous en a récemment mis une claque salutaire avec le clip de This Is America, où il dénonce le racisme et le dérives des armes à feu aux États-Unis– en Lando Calrissian.

Rendez-vous le 23 mai prochain pour découvrir ce que les scénaristes entendent par « une certaine fluidité ressort des interprétations de la sexualité de Lando par Billy Dee et Donald »…