Emilia Clarke : « Arrêtez de parler de femmes fortes. Aucune femme n'est faible »
En quelques années, Emilia Clarke est passée du statut de jeune comédienne inconnue à « celle qui joue la mère des dragons dans Game of Thrones ».
Venue sur la Croisette présenter hors compétition Solo : A Star Wars Story, Emilia Clarke en a profité pour participer au talk de Women in Motion… Ce programme, lancé il y a quatre ans pendant le Festival, est destiné à valoriser la place des femmes dans l’industrie du cinéma. Autant dire que l’éclairage donné à cette rencontre fut assez particulier cette année…
Emilia Clarke, elle, a joué carte sur table, façon Khaleesi droite dans ses bottes. Car même si elle se qualifie de « naturellement non agressive », quand on joue avec les mots, la demoiselle ne se cache pas : « Je joue des personnages féminins, arrêtez de parler de femmes fortes. Aucune femme n’est faible. Soyons juste des femmes. Cela me frustre quand on utilise cette expression. Personne ne demande ce que cela fait de jouer un rôle d’homme fort ! » Toujours ces fameuses joyeusetés de vocabulaire et autres effets de langage rarement à l’avantage des femmes…
Motus et bouche cousue en revanche concernant la dernière saison Game of Thrones si ce n’est « des surprises », et, au vu des rebondissements habituels du show, on a tendance à la croire. « J’ai vraiment le sentiment de me préparer à m’en aller de la maison. Je tiens un journal depuis le début du tournage, cela représente toute une époque de ma vie… »
En revanche, bonne nouvelle, la comédienne a toujours obtenu le même cachet que ses collègues de Westeros. Pas question pour elle, dans tous les cas, de lâcher du leste pour la suite : « Vous commencez à creuser profondément et vous réalisez que c’est monnaie courante dans l’industrie. Donc, en particulier au début, je pense qu’il faut en avoir conscience et dire : ‘Pouvez-vous vérifier ? Parce qu’on a la même expérience et donc…’ Il faut se battre encore plus fort pour ce genre de choses. » Sa réponse au manque de femme dans le cinéma ? « Formons-les ». Alors maintenant, let’s go.