Les Français.e.s veulent lutter contre l'homophobie et la transphobie
Selon un sondage BVA-Le Refuge, 58 % des Français.e.s estiment que l'État doit faciliter l'accueil des jeunes migrant.e.s persécuté.e.s dans leur pays en raison de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre.
À l’occasion de la semaine nationale du Refuge, l’association montpelliéraine fête ses quinze ans en s’offrant un sondage de l’institut BVA sur ce thème : « les Français et la lutte contre l’homophobie ». On le savait déjà, nos compatriotes sont loin d’être homophobes et rétifs à l’égalité des droits, n’en déplaise aux rageux et rageuses de la Manif pour tous. Le 15 mars, l’Obs révélait que 58 % des Françaises et des Français étaient favorables à l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes (un sondage BVA aussi).
Lutter contre l’homophobie : la place de l’État
Basé sur un échantillon représentatif de 1 029 personnes, les résultats montrent que 90 % des Français.e.s considèrent qu’il est important de lutter contre la banalisation des propos homophobes en France.
L’étude démontre que 45 % des Français.e.s considèrent que l’État ne s’implique pas suffisamment pour lutter contre l’homophobie (52 % chez les femmes, 59 % chez les moins de 35 ans et 61 % chez les sympathisants de la gauche). Concernant les jeunes (le public cible du Refuge), les résultats montrent que pour 84 % des Français.e.s, l’État doit soutenir la mise en place de dispositifs d’accueil spécifiques pour les jeunes rejeté.e.s par leurs parents en raison de leur orientation sexuelle.
Quelques jours après le vote unanime à l’Assemblée nationale de la loi dite asile-immigration, les Français.e.s donnent tort à leurs représentant.e.s : 58 % estiment que la France doit faciliter l’accueil des jeunes migrant.e.s persécuté.e.s dans leurs pays en raison de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre.
Lutter contre l’homophobie : la place de l’entreprise
Le 5 avril dernier, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a été la 80ème signature sur la charte de l’Autre Cercle. 72 % des Français.e.s pensent que les entreprises ne s’impliquent pas suffisamment pour lutter contre l’homophobie. Un jugement plus important chez les employé.e.s et ouvrier.e.s (79 %) et les femmes (79 %). Bref, les habitant.e.s de la Douce France pensent dans leur grande majorité, que l’égalité des droits est encore à travailler.