Droits LGBT+ en Europe : la France 6ème de la Rainbow Map 2018

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L'ILGA-Europe s'inquiète de la stagnation des droits LGBT+ à l'échelle du continent européen. L'étude annuelle indique de grandes disparités entre les pays.

La Rainbow Map 2018 / ILGA-Europe
La Rainbow Map 2018 / ILGA-Europe

Mise à jour : Une version précédente de l’article, rédigée avant la publication du classement précis disponible à cette adresse, indiquait que la France se classait 4ème, ex-aequo avec la Finlande et le Royaume-Uni au classement ILGA-Europe. Or, il apparait qu’elle se situe derrière les deux pays, à quelques dixièmes près. Elle est donc sixième, ce qui nous a amené à corriger notre titre.

73 %. C’est le score de la France, comparé à 71 % l’année dernière, dans la Rainbow Map cuvée 2018. Publiée tous les ans par l’ILGA-Europe (la branche européenne de l’Association internationale lesbienne et gay), celle-ci mesure l’avancée des droits pour les personnes LGBT+ en Europe. Et d’après l’organisation, l’égalité est en train de ralentir sur le continent.

Le classement donne donc un score à 49 pays européens. À 100 %, l’égalité entre les personnes LGBT+ et hétérosexuelles est atteinte. À 0 % c’est l’inverse. Comme l’année dernière, c’est Malte qui arrive à la tête du classement avec un score de 91 %, suivie par la Belgique (79 %) et la Norvège (78 %).

À l’inverse, c’est l’Azerbaïdjan qui ferme la marche, avec 5 %, juste derrière l’Arménie (7 %) et la Turquie (9 %). L’ILGA-Europe note d’ailleurs que ces pays n’ont pas bougé d’un iota en un an, démontrant un manque de « leadership politique ».

Recul des droits humains

Pour créer son classement, l’ILGA-Europe examine 58 critères, qui correspondent aux lois et politiques publiques à destination des personnes LGBT+. Parmi celles-ci, on retrouve bien évidemment le mariage pour tous et toutes, mais aussi la reconnaissance des personnes intersexes ou encore la mention de l’orientation sexuelle dans la constitution.

« Comment les états peuvent-ils penser que le travail sur l’égalité LGBT+ est terminé ? »

« Alors qu’il y a un recul des droits humains en Europe, comment les états peuvent-ils penser que le travail sur l’égalité LGBT+ est terminé ? » s’inquiète la directrice de l’ILGA-Europe Evelyne Paradis dans un communiqué. L’occasion, donc, de rappeler qu’une fois le mariage pour tous et toutes acquis, il reste du chemin à parcourir.

Selon l’organisation internationale, de nombreux pays vus comme des leaders sur les questions LGBT+ stagnent depuis quelques années. En exemple la Suède et les Pays-Bas, qui ne figurent même plus dans le top 10. L’inquiétude est aussi présente pour de nombreux pays de l’Est, où le populisme freine, voire impacte négativement les droits LGBT+ comme en Turquie ou en Russie.

« Nos communautés savent malheureusement à quel point nous sommes vulnérables à des tendances non démocratiques », explique Joyce Hamilton, membre du comité de direction de l’ILGA-Europe. « Tous les gouvernements d’Europe doivent accélérer la cadence, mettre en œuvre leurs engagements et faire en sorte que les protections légales pour les personnes LGBT+, en particulier trans et intersexes, deviennent une réalité. »

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