Brésil : le meurtre de Theusa fait couler les larmes des favelas
Theusa Passareli, étudiant.e non binaire, avait disparu.e le 29 avril dernier. La police et sa famille ont annoncé sa mort lundi. Son nom s'ajoute à ceux des très nombreuses victimes de crimes LGBTphobes au Brésil.
Il y a deux mois, l’élue noire et bisexuelle Marielle Franco, militante de la lutte pour les droits des minorités, était assassinée à Rio de Janeiro. Aujourd’hui, les favelas pleurent la mort de Theusa Passareli.
Etudiant.e de 21 ans, iel se définissait comme non binaire et faisait des recherches artistiques sur le corps, à l’université de l’Etat de Rio (UERJ). Sa famille et la communauté s’était mobilisées sur un groupe Facebook (5000 personnes) et dans les rues, après qu’iel avait disparu.e au retour d’une soirée, le 29 avril.
Leurs inquiétudes étaient malheureusement fondées : la police a annoncé lundi dernier que son corps avait été retrouvé. Theusa avait été tué.e et son corps avait été brûlé, rendant difficile le travail d’enquête.
C’est Gabe, un.e enfant aîné.e de la famille s’identifiant comme non-binaire et genderfluide, qui a annoncé la nouvelle sur Facebook dans des mots très émouvants, citant les travaux de recherches de « sa soeur » : « s’il doit y avoir une dichotomie entre l’amour et la haine, je choisis d’aimer » le long post se termine par une invitation à ne pas tourner la page : #vivatheusinha (« que vive ma petite Theusa »).
En 2016, 343 personnes ont été tuées au Brésil en raison de leurs orientations sexuelles ou de leurs identités de genre, selon l’ONG Grupo Gay da Bahia.