Macron « passif dans le couple » : Griveaux épinglé pour avoir dénoncé la « touche d'homophobie » de Hollande

La séquence était plutôt passée inaperçue, du moins n’avait pas fait l’objet de reprises dans les médias. Dans l’émission Quotidien, mercredi 25 avril, l’ancien chef de l’État, en pleine tournée promotionnelle pour son livre Les leçons du pouvoir (Stock), a opéré une sortie très maladroite lorsqu’il a été questionné sur la relation entre Emmanuel Macron et Donald Trump. « Emmanuel Macron est plutôt ce qu’on pourrait dire « passif » dans le couple », a lâché François Hollande, commentant les multiples accolades et marques d’affection que se sont échangé les deux chefs d’État lors de la visite officielle du président de la République à Washington.

Cette blague de très mauvais goût certes, a été jugée homophobe par certain.e.s internautes sur Twitter. D’autres ont insisté sur le fait qu’on ne peut taxer d’homophobie celui qui a porté la loi mariage pour tous. L’histoire aurait pu en rester là si le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux n’avait pas remis une pièce dans la machine lors de son passage dans l’émission Questions d’info sur LCP/Le Point/AFP. « Il avait déjà du mal à incarner la fonction présidentielle lorsqu’il était président en exercice, et manifestement il a encore plus de mal à incarner la fonction et la décence qui siéraient à un ancien président. C’est de l’humour gras et avec une touche d’homophobie. Ça ne lui fait pas honneur », a lancé le porte-parole à l’endroit de François Hollande.

Ni une, ni deux, les réactions ne se sont pas faites attendre, entre multiples reprises presse et tweets agacés des internautes. Certain.e.s n’ont en effet pas manqué de souligner une forme d’hypocrisie venant du représentant d’un gouvernement où des ministres ont affiché leur opposition au mariage pour tous. Certain.e.s ont jugé bon de rappeler les propos d’Emmanuel Macron pendant sa campagne présidentielle lorsqu’il avait assuré que les militant.e.s de la Manif pour tous avaient été humilié.e.s avant de porter la loi asile-immigration, qui représenterait un danger pour les personnes LGBT+ concernées.