Aux États-Unis, le Massachussets instillera plus d'histoire LGBT+ à l'école
L'État du nord est des États-Unis est connu pour être particulièrement ouvert aux questions d'égalité de droits. Cape-cod et Provincetown sont de hauts lieux du tourisme LGBT+.
Les enfants inscrit.e.s dans les écoles publiques du Massachussets seront bientôt plus sensibilisé.e.s à l’héritage LGBT+. Bien que non-obligatoires, ces cours d’histoire, d’anglais et de santé sexuelle, seront disponibles dans tous les districts et à tous les niveaux de cet État de plus de 6 millions d’habitant.e.s. Le territoire est connu pour être particulièrement ouvert aux questions d’égalité de droits. Provincetown, charmante cité balnéaire de Cape Cod, est même la ville américaine au plus grand nombre de personnes LGBT+ au mètre carré.
Le programme, qui sera dévoilé cet été, a été développé par une équipe d’enseignant.e.s du Massachusetts Safe Schools Program for LGBTQ Students (MSSP) en collaboration avec la Commission du Massachusetts pour la jeunesse LGBT+. Il y aura donc bientôt des leçons sur les émeutes de Stonewall en 1969, des auteur.e.s LGBT+ seront lu.e.s en classes, comme Virginia Woolf ou Langston Hughes. Pour le grand classique de la littérature Le Great Gasby, un cours sera proposé sur l’amour que portait Nick Carraway à Jay Gatsby.
Du Woolf dans les cours
« On parle de miroirs et de fenêtres », a expliqué Jeff Perrotti, le directeur du MSSP, au Boston Herald. « Les étudiant.e.s ont besoin de se voir reflétés dans les cours et de voir des personnes différentes d’eux. C’est important que tou.te.s les étudiant.e.s se sentent en sécurité, mis.e.s en valeur et respécté.e.s dans les écoles, pour être prêt.e.s à apprendre. »
« C’est vraiment aux enseignants, dans leurs classes, de normaliser le fait d’être une personne LGBT »
Une enseignante de Belmont, Kristin Comment, a expliqué au journal qu’elle avait déjà commencé à mettre du Woolf et du Whitman dans ses cours d’anglais, pour normaliser les sujets LGBT+ auprès de ses étudiant.e.s. Son but : aller au devant du rejet et du harcèlement scolaire. « C’est vraiment aux enseignants, dans leurs classes, de normaliser le fait d’être une personne LGBT. Il ne faut pas juste en parler en cours, mais il faut aussi être attentif au langage qu’ils ou elles utilisent, de respecter les pronoms que les étudiant.e.s utilisent pour ne pas faire des suppositions hétérosexistes. »
En France, les ABCD de l’égalité avaient reçu un accueil plus que houleux en 2013, lorsqu’ils avaient été proposés par la ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem. Ils avaient pour objectif de lutter contre le sexisme et les stéréotypes de genre.