On a des nouvelles de Gandalf et il n'a jamais été plus fier !
Bientôt, nous aurons la chance de voir un joli documentaire revenant sur la vie militante de « Sir » Ian McKellen, qui joue Gandalf dans la saga du Seigneur des anneaux.
L’acteur Ian McKellen, qui joue Gandalf dans la saga du Seigneur des anneaux, a fait l’objet d’un long article dans le magazine anglais Attitude. Le magazine salue son parcours autant professionnel que militant, à l’occasion de la sortie prochaine d’un documentaire biographique, Playing the Part, qui sera diffusé dans les cinémas anglais dès le 27 mai.
Et dieu que c’est bon de lire tant de fierté dans la bouche de celui qui, en novembre dernier, avait dit qu’à sa mort, il préférerait plus être salué pour son activisme LGBT+, que pour sa carrière d’acteur. Le long article donne quelques idées sur le contenu du documentaire. L’acteur de 79 ans y revient sur ses années à Broadway et mentionne qu’il avait offert une photo de Mick Jagger de Wharol (tout de même) à son copain de l’époque, le réalisateur Sean Matthias.
Son activisme est né d’une longue conversation avec Armistead Maupin
En 1981, ils étaient arrivés ensemble aux Tony Awards. « Mon nom avait été annoncé et j’ai sorti un petit mot de ma poche, qui remerciait Sean ». Bien qu’il n’a pas le courage de lire en public, l’acteur souligne dans le documentaire que beaucoup de collègues avait salué à l’époque le courage du couple, à être si out.
Il raconte aussi que son activisme est né d’une longue conversation avec Armistead Maupin, l’auteur des Chroniques de San Francisco, nourrie par l’explosion du VIH à la fin des années 80 et l’opposition à la Section 28 du gouvernement Thatcher, en 1988, interdisant la promotion de l’homosexualité à l’école (oui ça rappelle Poutine).
Heureux d’avoir fait son coming out avant d’être couronné par la Reine
Nous nous réjouissons d’autant plus de voir ce documentaire, qu’il implique la Reine (oui nous sommes fans de The Crown). En 1991, M. McKellen est devenu un « Sir » de la main même de la souveraine monarque Elizabeth II, et ce trois ans après qu’il ait fait son coming out à la BBC. En 1988, l’année d’après, il co-fondait Stonewall une association pour la protection des personnes LGBT+.
« Je serai toujours heureux de ne pas avoir accepté la distinction avant d’avoir été vraiment hors du placard. Si vous mentez sur ce qui est la pièce centrale de votre nature, peut-on vous faire confiance ? Je pense que c’est la raison pour laquelle, quand une personne fait son coming out, les réactions sont souvent positives. Les gens aiment l’honnêteté. »
Le flamboyant monsieur est toujours très actif dans la protection des droits des personnes LGBT+. « J’ai rejoint la famille de ceux qui se lève pour les sujets auxquels ils croient », explique-t-il. Le monsieur s’est engagé sur le dossier Tchétchène, aux côtés d’Amnesty International, et ne se considère pas trop vieux pour utiliser Twitter : dans un post daté du 27 janvier il revient sur son sa sortie du placard : « Je n’ai jamais rencontré une personne gay qui ait regretté son coming out – moi y compris. La vie commence enfin à avoir un peu de sens, quand on est ouvert et honnête. Aujourd’hui, c’est le trentième anniversaire de la discussion que j’avais eu sur la BBC ou j’avais publiquement indiqué que j’étais gay, donc je fête ça ! »