Telegram : une Pussy Riot condamnée pour avoir lancé des avions en papier sur le siège du FSB
Pour protester contre la politique agressive de censure à l'encontre de la messagerie Telegram, qui refuse de communiquer ses codes de cryptage aux services secrets, des militant.e.s russes ont lancé des avions de papier sur le siège du FSB, héritier du KGB, à Moscou.
100 heures de travaux d’intérêt général. Telle est la sentence prononcée hier à l’encontre de Maria Alekhina, membre du collectif féministe punk russe Pussy Riot. Ce qui lui est reproché ? Avoir lancé des avions en papier sur le siège du FSB (Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie, successeur du KGB soviétique) afin de défendre la messagerie Telegram, sur le point d’être bannie.
Grâce à un robuste système d’encryptage, ce système de communication au logo représentant un avion en pliage demeure, au grand dam des autorités russes, un lieu safe pour les militant.e.s LGBT+ et autres opposant.e.s au régime de Vladimir Poutine. Il est donc sur le point d’être censuré en Russie puisque l’organisation éditrice de l’appli, fondée par les frères Dourov et basée à Berlin, refuse de livrer ses secrets de cryptage aux services secrets.
Lors de cette action, qui a eu lieu lundi 16 avril au pied du siège, une douzaine de militant.e.s ont été arrêté.e.s, aux côtés de Maria Alekhina, qui s’était déjà retrouvée emprisonnée (pour 18 mois sur une peine de deux ans) à la suite de la prière punk de Pussy Riot dans la cathédrale moscovite Christ Saint-Sauveur, en 2012. Selon The Moscow Times, deux autres activistes ont été condamné.e.s à verser des sommes allant de 10 000 à 20 000 roubles (130 à 260 euros), pour avoir « gêné la circulation des piéton.ne.s » sur ce large trottoir de la rue Lubianskiy Proezd.
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