« My Wonder Women » : aux origines de la plus féministe des super héroïnes

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Du polyamour, du BDSM… et des comics ! « My Wonder Women » de la réalisatrice ouvertement lesbienne Angela Robinson sort le 18 avril et retrace la vie du créateur de la mythique héroïne…

Rebecca Hall, Luke Evans et Bella Heathcote dans «My Wonder Women» d'Angela Robinson - Claire Folger / Sony Pictures Releasing GmbH
Rebecca Hall, Luke Evans et Bella Heathcote dans «My Wonder Women» d'Angela Robinson - Claire Folger / Sony Pictures Releasing GmbH

Les récents blockbusters estampillés DC Comics ont remis Wonder Woman au goût du jour. Il était temps, après des années dans l’ombre de ses supers confrères, qu’elle revienne sur le devant de la scène ! On en avait presque oublié les premiers pas de cette icône féministe emblématique de la pop culture, armée de son lasso et de ses bracelets magiques, quand elle saucissonnait habilement les méchants avant de rejoindre les amazones de l’île de Themyscira…

Dans les années 40, à l’université américaine de Harvard, William Moulton Marston (Luke Evans) et son épouse Elizabeth (Rebecca Hall) expérimentent ensemble différentes théories en psychologie. L’arrivée d’Olive Byrne (Bella Heathcote), une étudiante, va bouleverser leurs travaux, mais aussi leur couple et amener à Marston à l’écriture d’un personnage de comics d’un nouveau genre : une femme forte, intelligente et belle, douée de pouvoirs surnaturels pour sauver le monde…

 

Wonder Woman : une ode à la liberté

De facture assez classique, le film ne s’éloigne que bien peu du biopic académique à l’américaine. Malgré une première partie grisante, My Wonder Women n’évite pas quelques longueurs mélodramatiques à mi-parcours, mais se rattrape lorsqu’émerge enfin la création du personnage de Wonder Woman.

S’il se regarde avec plaisir, c’est parce que le film porte en lui une invitation à vivre en accord avec soi-même et ses désirs profonds, une ode à la vérité et à la liberté pour vivre de la façon la plus authentique possible, quitte à aller à contre courant de la norme et de la bien-pensance. À travers la vie de William M. Marston, sa relation polyamoureuse avec son épouse Elizabeth et Olive Byrne et la famille atypique qu’il et elles ont formé, le film My Wonder Women réhabilite la création d’une égérie féministe. Et ne manque pas de rappeler au passage les allusions parfois très explicites à l’imagerie BDSM qui foisonnaient au cœur de ses aventures…

wonder woman comics

WW saucissonnant une autre super héroïne / DC Comics

Des actrices incandescentes

La performance à retenir reste celle de Rebecca Hall en chercheuse grande gueule et féministe. Souvent cantonnée à des seconds rôles, plusieurs fois effacée par des têtes d’affiches plus bankables – telles que Scarlett Johansson – l’actrice irradie et embrasse autant la puissance que la fragilité d’Elizabeth Marston. Face à elle, Bella Heathcote dépasse avec brio le rôle de la jeune oie blanche Olive, et offre à son personnage une profondeur inattendue.

C’est à la réalisatrice ouvertement lesbienne Angela Robinson que l’on doit cette plongée aux origines de Wonder Woman. Son nom ne vous dit peut-être rien, mais on lui doit tout de même le désopilant et ultra lesbien D.E.B.S, comédie d’action sortie en 2004. Pas étonnant donc de retrouver les partis pris très girl power dans ce biopic savoureux.

 

 

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