Paris : la manifestation contre la loi asile-immigration réunit (aussi) les associations LGBT+

«  Les migrants à l’Elysée, Macron dans la Méditerranée  ». De nombreuses associations se sont réunies à Paris dimanche 15 avril 2018 à l’appel du BAAM (Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants), pour battre le pavé contre la loi asile-immigration. Le projet de loi porté par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb promet un coup de vis à la politique d’accueil des réfugié.e.s en France. Son examen débute ce lundi à l’Assemblée nationale et devrait se poursuivre jusqu’à jeudi.

De AIDES à l’ARDHIS (Association pour la Reconnaissance des Droits des personnes Homosexuelles et transsexuelles à l’Immigration et au Séjour), la marche de dimanche a réuni de nombreuses associations LGBT+. Elles s’inquiètent du possible recul des droits des réfugié.e.s..

L’ @interlgbt présente aux côtés du @baamasso et de l’ @ardhis pour marcher contre la loi asile et immigration qui est un retour en arrière sans précédent pour les droits des demandeur-euse-s d’asile, et notamment des plus fragiles et des plus persécuté-e-s d’entre eux-elles que nous devrions protéger en priorité.

Une publication partagée par Inter-LGBT (@interlgbt) le 15 Avril 2018 à 6 :45 PDT

Le texte, qui promet de raccourcir les délais d’examen des demandes d’asiles et d’accélérer les retours à la frontière, fait l’unanimité contre lui chez les spécialistes. Les associations, le Défenseur des droits, les professionnel.le.s du secteur… et même certain.e.s parlementaires de la majorité La République en Marche (LREM) jugent le projet « répressif ».

Reste que malgré l’opposition qu’elle rencontre, la proposition de loi a toutes les chances d’être adoptée. Lors d’une interview face à Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin diffusée le jour-même sur BFM TV et sur le site Mediapart, Emmanuel Macron a affiché son intention d’aller jusqu’au bout. Et il semble que le président Français ait déjà gagné la bataille de l’opinion : dans un sondage réalisé par l’Obs en février dernier, 57 % des personnes interrogées jugeaient la politique française en matière de droit d’asile « trop laxiste ».