Les femmes, toujours oubliées dans la lutte contre le VIH en France

30 %. C’est la part de femmes dans le nombre total des nouvelles découvertes de séropositivité chaque année. C’est l’association AIDES qui rappelle ces chiffres ce jeudi 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Histoire que les « vulnérabilités spécifiques et les capacités des femmes soient reconnues ».

Comme le fait remarquer l’association de lutte contre le VIH, « les femmes ont été largement évincées des préoccupations politiques et scientifiques, aussi bien en tant qu’objets (d’étude) que sujets (de lutte) » lors des premières années de l’épidémie. Ce n’est qu’en 1992, lors de la conférence internationale sur le sida d’Amsterdam, que la question des femmes est enfin prise en compte. Une absurdité, alors que la maladie touche les femmes et hommes à presque parfaite égalité au niveau mondial. Celles-ci, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, sont même plus à risque qu’un homme lors d’un rapport sexuel, quel qu’il soit.

L’association, qui rappelle son attachement à l’inclusion et à la prévention des femmes dans la lutte contre le VIH, énonce de nombreux challenges à relever. Il conviendrait entre autre, d’augmenter la part des femmes dans les essais clinique, actuellement limitée à 15 %, «  ce qui a pour conséquence qu’elles subissent plus d’effets indésirables ». AIDES souhaite aussi « réduire les inégalités sociales, politiques et culturelles de genre qui favorisent les épidémies et bien sûr continuer à écouter en premier lieu les concernées ».

Pour appuyer son combat, AIDES relaie le tumblr In·vulnérablEs !, qui relaie des vidéos de témoignages des principales concernées. Ceux-ci sont réunis dans un mini-film, intitulé À tire d’Elles et dévoilé aujourd’hui, histoire de rappeler que l’inclusion, l’information et la compréhension sont plus que jamais importantes.