Les associations dénoncent l'expulsion d'une personne porteuse du VIH
La Cimade qualifie de « mise à mort » le renvoi de cette personne vers un pays où elle ne pourra pas bénéficier de traitement contre ce virus.
Une condamnation à mort. C’est la manière dont les associations décrivent l’expulsion d’une personne porteuse du VIH vers « un pays où elle ne pourra pas être soignée ». D’après la Cimade et les organisations membres de l’Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE), cette décision de l’administration française est une « première depuis des années ».
L’expulsion, d’après la Cimade, aurait eu lieu fin janvier. La personne vivait en France depuis plus de 10 ans grâce à un titre de séjour pour soins, mais aurait eu beaucoup de mal à le renouveler suite à un passage par la case prison. Tout s’accélère fin janvier, quand la personne se voit notifiée par la préfecture d’une obligation de quitter le territoire. Cinq jour plus tard, à sa sortie de l’établissement pénitentiaire, elle est placée en centre de rétention administrative.
Les autorités médicales ignorées par l’administration
C’est à ce moment là que le médecin de l’unité médicale du centre de rétention alerte son homologue de l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Celui-ci préconise « le maintien en France, faute d’accès effectif aux soins nécessaires dans le pays d’origine de l’intéressé.e ». Mais rien n’y fait, la préfecture finit par expulser le ressortissant ou la ressortissante étranger.e vers son pays d’origine (non nommé par la Cimade). Pays dans lequel aucun traitement contre le virus n’est accessible.
Une décision que les associations qualifient « d’atteinte gravissime au droit à la vie ». Celles-ci inquiètent d’autant plus que l’administration française avait mis fin à de telles pratiques il y a plusieurs années. Sans réaction officielle du gouvernement, les associations réclament « qu’il soit mis fin à toute mesure d’expulsion contre l’avis des autorités médicales françaises ».
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