Australie : une femme trans incarcérée dans une prison d'hommes pour avoir transmis le VIH à un partenaire
La condamnation de CJ Palmer, une femme trans, scandalise les associations de lutte contre le VIH et de défense des travailleuses et travailleurs du sexe.
D’après le juge qui a prononcé la sentence, CJ Palmer est coupable d’avoir « socialement condamné à mort » sa victime. Cette femme trans de 40 ans, travailleuse du sexe, a été condamnée à une peine de six ans de prison ferme pour avoir transmis le VIH à son partenaire.
Plusieurs associations ont protesté contre la criminalisation des personnes vivant avec le VIH. Elles ont aussi rappelé que ces mesures n’ont pas d’impact sur le nombre de contaminations. Au contraire, elles éloignent les populations à risque du dépistage et des outils de prévention : « Il est temps que la société se libère de cette mentalité des années 80 où le VIH était une condamnation à mort, ça ne l’est pas, a martelé Cipriano Martinez de l’Association of People Living with HIV. L’application d’une loi criminelle et les connaissances et comportement généraux autour du VIH n’ont pas encore rattrapé la science moderne. Les personnes qui vivent avec le VIH, et moi-même vivant avec le VIH, nous ne sommes pas infectieux quand nous avons accès au traitement, nous ne représentons aucun risque, pour personne. »
Comme si cette sentence n’était pas suffisamment inquiétante pour les personnes vivant avec le VIH, CJ Palmer a été incarcérée dans une prison pour hommes. D’après son avocat, elle s’est également vue refuser l’accès à son traitement hormonal. Il lui faudra attendre quatre ans pour faire une demande de libération conditionnelle.