Louis-Georges Tin: «Racisme et homophobie: Il faut penser ces questions ensemble, parce que souvent les solutions se trouvent ensemble»
Entretien avec Louis-Georges Tin, fondateur du Cran et de la journée mondiale contre les LGBT-phobies.
Yagg : Pouvez-vous nous parler de votre enfance et des principales dates de votre parcours militant ? LGT : Dans mon enfance, ce qui me marque, c’est la forte présence de la question noire. Ma mère était prof d’anglais, mon père prof de maths. Dans le quartier et dans la famille où je suis, on est très conscient des questions de racisme, de colonialisme, de békés – les descendants des esclavagistes. Tout ça, c’est très présent dans ma famille, il n’y a pas de date précise, mais c’est très présent dans ma culture familiale, notre culture martiniquaise. Les questions d’homosexualité en revanche, c’est l’inverse. Jusqu’à ce que je quitte la Martinique, je pense n’avoir jamais rencontré de personne homo déclarée. Des homos, il y en avait forcément. Mais j’étais persuadé que ça n’existait pas, pour dire les choses franchement, avant de voir les premières revues homo, à Fort-de-France, où j’étais interne à partir de 14 ans.…
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