Regard de Cannes (2): «Les Vies de Thérèse», de Sébastien Lifshitz
Cyril Rota est un habitué du Festival de Cannes et il nous dit le plus grand bien des «Vies de Thérèse», de Sébastien Lifshitz, un documentaire très émouvant qui concoure pour la Queer Palm, le prix du cinéma LGBT.
Quand on vient à Cannes, c’est avec la volonté d’être interpellé, transcendé, remué. De faire partie des privilégiés qui assistent à l’Histoire en train de se faire. On est à l’affut du prochain scandale, de l’émergence d’un nouvel auteur incontournable, ou même de la catastrophe d’un film qui sera sacrifié sur l’autel de la critique. Et de temps en temps un miracle se produit, nous assistons à un moment de grâce. C’est ce qui s’est passé lors de la présentation des Vies de Thérèse à la semaine de la Critique*. Le nouveau film de Sébastien Lifshitz s’impose tranquillement comme une évidence. Dès les premières images on comprend que l’on va assister à quelque chose d’exceptionnel. On y retrouve Thérèse Clerc, l’une des protagoniste des Invisibles, qui a demandé au réalisateur de la filmer dans ses derniers jours. Elle veut montrer que la mort fait partie de la vie, tout comme…
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