Colère des associations contre une décision de justice demandant à une femme trans d’être stérilisée
Un tribunal de Montpellier a considéré qu'une femme trans ne pouvait pas changer son état civil parce que son état ne semblait pas «irréversible»: en résumé, parce qu'elle n'était pas stérilisée.
C’est une « décision rare », confirme à Yagg Clémence Zamora-Cruz, porte-parole de l’Inter-LGBT. Le 24 mars dernier, le tribunal de grande instance de Montpellier a refusé le changement d’état civil à une femme trans sous prétexte qu’elle n’avait pas été stérilisée. Pourtant, cette femme de 28 ans suit un traitement hormonal depuis quatre ans et a subi plusieurs interventions chirurgicales pour mettre son apparence en adéquation avec son genre (réduction de la pomme d’Adam, féminisation de la voix). Elle a en outre produit de nombreuses attestations indiquant qu’elle se sentait femme depuis toujours et que cette mise en adéquation avec son genre était définitive. Cela ne semble pas suffisant pour le tribunal, qui n’y voit là aucune preuve d’une « irréversibilité ». Il est reproché également de ne pas avoir changé de prénom, ce qui aurait été un signe supplémentaire de sa volonté. Elle est donc déboutée de sa demande et doit conserver les…
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