«Chemsex: être pragmatique sans jouer les Cassandre», par Aurélien Beaucamp, président de Aides
Face à l'usage de produits psychoactifs en contexte sexuel, Aurélien Beaucamp, le président de AIDES, explique la nécessité d'informer et d'accompagner les usagers mais aussi de mobiliser les établissements et les sites de rencontre.
La consommation de produits psychoactifs chez les gays en contexte sexuel est connue et a fait l’objet d’études*. Depuis quelques années, les modes de consommation comprennent également l’injection, et l’apparition de nouveaux produits de synthèse, comme ceux de la famille des cathinones, en ont étendu l’usage. Sans qu’il soit aisé de mesurer l’étendue de la pratique, elle est aujourd’hui suffisamment connue pour appeler des réponses adaptées. Malheureusement, comme souvent dès qu’il est question d’usage de drogues, ce sont les discours alarmistes ou sensationnalistes qui ont retenu l’attention plus que les tentatives de réponse adaptée. Il ne s’agit pas de nier les risques d’infection à VIH ou aux hépatites, ceux de dépendances, les situations de désocialisation qu’elles provoquent et les dommages importants pour la santé qui en découlent. INFORMER ET ACCOMPAGNER Pour autant, ce qui importe est d’abord d’offrir une réponse pragmatique tirée de l’expérience de trente ans de réduction des…
Pour continuer la lecture de cet article :
Vous avez déjà un accès ?
- Des policiers municipaux parisiens sanctionnés pour des propos LGBTphobes
- Le gouvernement Bayrou déplait fortement aux militants LGBT+
- Sebastian Coe, candidat à la présidence du CIO, veut une « politique claire » sur le genre
- Le Britannique Tom Daley passe des plongeons aux tricots
- Concert annulé de Bilal Hassani en 2023 : jusqu'à six mois de prison requis pour provocation à la haine et injures