« J’ai le droit de refuser de prendre du Truvada », par Hervé Latapie
L'auteur de "Génération trithérapie" explique pourquoi, chez les séronégatifs, la prévention par le traitement ne marchera pas.
Dans le petit monde de la lutte contre le sida, nous assistons à des prises de position en faveur de la PrEP assez surprenantes (Prophylaxie pré exposition, par prise du médicament du laboratoire Gilead, Truvada, vulgairement surnommé par certains gays « la pilule gay sexuelle »). Ainsi, nous autres séronégatifs réticents à prendre ce médicament pour nous protéger d’une contamination du VIH, nous serions d’affreux rétrogrades, des gays stupides qui ne comprennent rien à l’air du temps, et qui entravons bêtement la fin du préservatif. Les donneurs de leçon, qui s’autoproclament en phase avec leur époque, feraient mieux de se pencher sur les grandes erreurs d’interprétation commises dans le passé, ils feraient preuve alors de plus de prudence et de modestie. Au tout début du sida, certains gays ont minimisé l’ampleur de la catastrophe qui s’annonçait, car elle dérangeait l’insouciance ambiante issue de la libération sexuelle des années 70 : la mise en…
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