«Ne grêvons pas», par Bruno Selun
«Il faut accepter que le temps diplomatique ne soit pas celui d’un agenda politique français ou américain», écrit Bruno Selun, secrétaire de l’Intergroupe LGBT du Parlement européen.
Que cela soit clair, Louis-Georges Tin a beaucoup apporté au mouvement LGBT – et particulièrement en France. À titre d’exemples, son Dictionnaire de l’homophobie fit date, et la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie dont il est l’instigateur reconnu continue d’être célébrée dans plus de pays chaque année (le 17 mai, si vous l’ignoriez). Il ne s’agit donc pas de remettre en question de très nombreuses contributions positives. Mais la grève de la faim entamée voilà trois semaines par lui-même, Usaam Mukwaya et Alexandre Marcel est un poids lourd lancé dans une descente effrénée. Au volant, M. Tin ; en contrebas, tous les efforts accomplis à l’Onu et dans d’autres forums internationaux par des dizaines d’activistes, de diplomates et d’associations depuis plus de vingt ans. Les conducteurs refusent de toucher au volant ou aux freins, une double erreur. Les freins d’abord : exiger une résolution immédiate nuit aux efforts…
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