Gestation pour autrui: le casse-tête français
Le blocage des autorités françaises face au désarroi des familles: à quand le bout du tunnel?
« On peut me traiter de salaud mais ce qu’on fait subir aux enfants, c’est dégueulasse ! » Lorsqu’il nous contacte au début de l’été, Fabrice R., 42 ans, est un père en colère. En 2008, ce fonctionnaire décide de concrétiser son désir d’être papa. Mais ne veut pas de coparentalité. Il décide alors d’avoir recours à la gestation pour autrui (GPA). Comme d’autres parents français, homos et hétéros, il pousse la porte d’une clinique indienne et a recours à une mère porteuse. Entre temps, il rencontre un homme, de nationalité indienne, qui devient son compagnon. En juillet 2010, l’enfant naît de père français et devrait de fait avoir la nationalité française, en vertu de l’article 18 du code civil. Pourtant, le consulat français de Bombay refuse de lui délivrer un laissez-passer. Sans ce précieux sésame, impossible pour Fabrice R. de revenir en France avec sa progéniture. Car si le procédé est légal en…
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