Dans « R.E.R. », Jean-Marie Besset dissèque l’antisémitisme et l’homophobie
Dans "R.E.R.", sa nouvelle pièce, Jean-Marie Besset revient sur un fait-divers retentissant de l'année 2004, où une jeune femme s'était dite victime d'un acte antisémite avant d'avouer qu'elle avait monté son agression de toutes pièces.
Ce qui surprend d’emblée, dans R.E.R, la nouvelle pièce de Jean-Marie Besset au théâtre de la Tempête, c’est qu’il y dépeint des personnages très différents des figures caractéristiques de son théâtre. Ici, ce ne sont pas des intellos, des fils de bonne famille ou des bobos qui nous sont présentés. Avec son immense talent, Andréa Ferréol campe ainsi une femme « affreuse, sale et méchante », homophobe et raciste. De ce jeu (de massacre) où la soif d’amour conduit à des actes de folie, où des hommes et des femmes perdent pied, le public, après deux heures d’un spectacle parfois âpre, ressort sonné. UN FAIT-DIVERS DE 2004 L’histoire de R.E.R. est inspirée d’un fait-divers qui fit grand bruit en juillet 2004. Une jeune femme, Marie Léonie Leblanc, accuse six jeunes Noirs et Maghrébins de l’avoir violemment agressée, au petit matin, dans le R.E.R. D, lui dessinant des croix gammées sur le ventre,…
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