Semaine « Harvey Milk »/ La politique au nom de l’amour, par Christophe Martet et Yannick Barbe, de Yagg
"Harvey Milk", de Gus Van Sant sort aujourd'hui. Yagg revient toute la semaine sur ce film-événement.
Le premier sentiment qui nous envahit dès le début de Harvey Milk, et qui ne fait que se confirmer au fur et à mesure que le film déroule son histoire, c’est la satisfaction. La satisfaction de voir une œuvre qui n’évite pas son sujet. On connaît trop la machine hollywoodienne, prompte à broyer les biographies quand il s’agit d’évoquer la vie d’un personnage homosexuel. On imagine aisément le discours des producteurs : « Tendez à l’universel les gars, si vous voulez intéresser le plus grand nombre, ne montrez pas à chaque plan que le héros est pédé. » Le fameux syndrome du « gay mais pas que ». Rien de tout ça dans l’œuvre de Gus van Sant, bien au contraire. Le film s’ouvre sur des images d’archives où l’on voit des homosexuels se faire arrêter par la police dans des bars. Sous l’œil inquisiteur des caméras des reporters-voyeurs de l’époque. Des images très dures,…
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